Pouce, index, majeur, annulaire, auriculaire. Cinq mots qu’on apprend dès l’enfance, cinq compagnons de tous les jours. Mais as-tu déjà pris le temps de te demander pourquoi ils portent ces noms-là ? Derrière ce qui semble évident se cachent des anecdotes, des racines latines, et même un brin de poésie populaire.
Allez, on se penche sur ces petits noms qu’on ne questionne jamais, mais qui en disent long.
Le pouce : le pilier de la main
Le pouce, c’est la star discrète. Sans lui, impossible de saisir quoi que ce soit correctement. Il forme avec l’index la fameuse pince qui nous permet d’écrire, d’attacher nos lacets, de faire mille choses sans y penser.
Pourquoi “pouce” ? Parce qu’il servait autrefois de mesure : un pouce, une unité. Comme quoi, même à l’époque, il était déjà une référence.
L’index : celui qui montre (et qui accuse)
Dès qu’on veut pointer quelque chose, il sort tout seul. L’index est celui qui désigne, qui attire l’attention. Son nom vient du latin indicare, “indiquer”. Logique.
Mais attention : pointer du doigt n’a pas la même connotation partout. Chez nous, c’est banal. Ailleurs, c’est un geste mal vu. Comme quoi ce petit doigt en dit long sur la culture.
Le majeur : le plus long… et le plus mal élevé ?
C’est le géant de la bande. Le plus long, le plus visible, celui du milieu. Il s’appelle majeur, du latin major, “plus grand”. Et pourtant, il est souvent associé à un geste vulgaire universellement reconnu…
Mais au-delà de ça, c’est un doigt puissant, essentiel pour la force de la main. Il participe à tous les gestes qui demandent un peu d’appui. Et sans lui, taper au clavier devient un vrai sport.
L’annulaire : le doigt des promesses
C’est le doigt de l’alliance, celui qu’on choisit pour marquer un engagement, un lien, un serment. Son nom vient d’anneau, tout simplement. Et derrière cette tradition, une vieille croyance romaine : une veine relierait directement ce doigt au cœur — la vena amoris.
Poétique, non ? Même si ce n’est pas prouvé anatomiquement, l’image est restée, et l’annulaire est devenu le symbole de l’amour engagé.
L’auriculaire : petit mais costaud
L’auriculaire, c’est le petit doigt, souvent oublié… sauf quand il manque. Il est bien plus utile qu’on ne le pense : dans la préhension, dans les gestes fins, dans l’équilibre de la main, il est indispensable.
Son nom vient de “auricula” (oreille), car il servait — très concrètement — à se gratter l’oreille. Oui, c’est terre à terre, mais on aime les histoires simples aussi.
Et les orteils dans tout ça ?
On les appelle gros orteil, deuxième orteil… Pas très original, on est d’accord. Et pourtant, eux aussi mériteraient un peu de considération. Parce que marcher sans eux ? Bonne chance.
D’un pays à l’autre, les doigts changent de nom
Chaque langue a sa façon de nommer les doigts, en fonction de l’usage ou de la symbolique locale. Voici quelques exemples amusants :
| Langue | Pouce | Index | Majeur | Annulaire | Auriculaire |
|---|---|---|---|---|---|
| Français | Pouce | Index | Majeur | Annulaire | Auriculaire |
| Anglais | Thumb | Index finger | Middle finger | Ring finger | Little finger / Pinky |
| Espagnol | Pulgar | Índice | Medio | Anular | Meñique |
| Allemand | Daumen | Zeigefinger | Mittelfinger | Ringfinger | Kleiner Finger |
| Italien | Pollice | Indice | Medio | Anulare | Mignolo |
| Japonais | Oyayubi | Hitosashiyubi | Nakayubi | Kusuriyubi | Koyubi |
Chaque mot en dit long sur la façon dont on perçoit le corps, les gestes, les symboles. Et si on écoute bien, nos doigts nous racontent tout ça — sans avoir besoin de parler.




